samedi 27 septembre 2008
Mission du bois
Par corcoralis, samedi 27 septembre 2008 à 11:06 :: Au milieu du chemin
La sonnerie du téléphone réveilla Barbabara, qui somnelait au feu rouge du carrefour de Bellevue, sur son beau scooter à roulettes. Mais qui pouvait bien la réveiller à 11h20, se demanda-t-elle? Elle descendit de son scout et alla décrocher le combiné. C'était Mr. Simon Quyan : "Barbie, espèce de feignasse, où es-tu en train de pioncer cette fois-ci? J'ai une mission secrète ultra importante à te confier, c'est urgent, ramène ta fraise, et vite...". Ces mots glacèrent son sang, ses cheveux couleur mayonnaise se dressèrent légèrement. Elle avait peur. Les missions ultra-secrètes n'étaient pas sans risque, surtout pour une aussi belle femme qu'elle. Belle, mais fragile. Elle enfourcha son fidèle destrier, et pédala aussi vite qu'elle eut pu pour parcourir les 692 mètres qui la séparaient du bureau de Quyan.
Elle arriva au siège de l'agence, haletante, essoufflée d'avoir monté les 34 étages avec son scooter sur l'épaule. La sotte, elle avait oublié l'antivol dans son réfrigérateur avant de partir. Elle déposa la barquette de fruits sur le bureau de Simon, en s'excusant de n'avoir pu trouver que des pommes en cette époque. Il la fixa d'un air dubitatif, lui fit signe de s'asseoir sur le fauteuil en tweed jaune face au bureau, qu'elle refusa d'un geste nonchalant, préférant rester sur la selle de son scooter. Il lui tendit un cigare, qu'elle accepta avec joie. Cela tombait bien, elle adorait les nems et surtout elle avait une faim de louve.
"'Ma chère Barbapapa, j'ai une mission très importante à te confier, dit Q.
- "Barbabara", mon nom c'est.
- Plaît-il? rétorqua-t-il, les yeux grands ouverts, médusé de la voire grignoter son cigare à 8000 euros le kilos."
Cet air dubitatif, c'était tout Simon Quyan. "Q." comme on l'appelait régulièrement était un homme de grande classe, avec ses luntettes vertes fluo, ses vestes en tweed jaune et ses escarpins en crocodile signés Haribo. Jadis, elle s'en était épris follement, mais là, non, plus trop en ce moment. Il l'avait engagée alors qu'elle était choriste à la chorale de l'ASPTT de Boulogne-sur-mer. Elle ne comprenait vraiment pas trop pourquoi il l'avait choisie, elle, une femme si pulpeuse et ayant le don de soi, mais si fragile à la fois. Elle avait su tout de suite que sa vie allait changer du tout au tout à le cotoyer. Elle dût déménager pour Paris afin de travailler pour son agence, qui était situé juste en face du Darty d'Issy-les-Moulinettes, ce qui était une couverture parfaite pour ce type d'agences aux missions ultra-périlleuses et secrètes s'il en est.
"Barbiturique, si je vous ai appellée, c'est parce que je ne vous paie pas pour dormir aux carrefours, car vous dormiez, me trompe-je?
- Oui. Mon nom est Barbabara, pas Barbitruc, et il n'y a qu'un seul L à "appelé", sinon ça fait comme dans "pelle", ce qui n'est p
- Votre gueule! Vous me faites perdre mon temps avec vos conneries, venons-en au fait qui nous réunit, et cessez de mastiquer le cigare.
- Mais c'est
- Y a pas de mais. Vous devez livrer un paquet de toute urgence, dit-il en tendant le doigt vers un colis posé sur l'étagère. C'est pour un client très important, il le veut dans la prochaine heure. Contenu inconnu, remise en mains propres, pas de questions ni de commentaires, aucun rapport à effectuer après. Donc cette fois-ci, soyez discrète, le client veut rester couvert, et surtout, surtout, pas de gaffes, parce que vous, vous êtes vraiment la reine...".
Barbabara était effectivement née à Oléron et aimait qu'on le lui rappelle régulièrement.
- Une grosse récompense vous sera faîte si vous réussissez, pour une fois... On dit merci qui?
- Mer Simon Q.
- Voici l'adresse de livraison, dit-il en lui tendant un papier griffonné, le code de la porte y est aussi indiqué, c'est au 4e, sans ascenseur, bureau 128, remettez le colis à une femme de type africain, grande, dépêchez-vous, ça urge, vous devriez être déjà partie. Ouste, du balai!"
Elle avait à peine eut le temps de saisir le papier qu'il l'avait prise par le bras et ejectée du bureau, et son fidèle destrier avec. Elle adorait ce genre de situation car cela montrait qu'on tenait beaucoup à elle pourla peler l'appeller l'appeler dans les situations urgentes et secrètes. Elle adorait ces missions ultra-périlleuses. Ca lui rappelait quand elle avait été dresseuse de serpent au Vatican et goûteuse de roquefort bulgare dans un restau japonais à Clichy. Le risque, elle en connaissait donc un rayon.
Elle sortit du batiment, s'assit sur le bord du trottoir, déposa le paquet à ses côtés et le fixa longuement. Elle se sentit mal à l'aise, emplie d'un sentiment de malaise. Quelque chose lui souffla à l'oreille qu'elle devait l'ouvrir, ce paquet. Parfois la curiosité pouvait avoir du bon, se dit-elle, et pouvait sauver des milliers de vies. C'est en tout cas ce qu'elle avait compris le jour où sa pauvre mère était morte dans d'atroces souffrances lors de la terrible épidémie de chtouille au début des années 1970. Elle avança sa main vers la ficelle qui maintenait le paquet fermé et
Elle arriva au siège de l'agence, haletante, essoufflée d'avoir monté les 34 étages avec son scooter sur l'épaule. La sotte, elle avait oublié l'antivol dans son réfrigérateur avant de partir. Elle déposa la barquette de fruits sur le bureau de Simon, en s'excusant de n'avoir pu trouver que des pommes en cette époque. Il la fixa d'un air dubitatif, lui fit signe de s'asseoir sur le fauteuil en tweed jaune face au bureau, qu'elle refusa d'un geste nonchalant, préférant rester sur la selle de son scooter. Il lui tendit un cigare, qu'elle accepta avec joie. Cela tombait bien, elle adorait les nems et surtout elle avait une faim de louve.
"'Ma chère Barbapapa, j'ai une mission très importante à te confier, dit Q.
- "Barbabara", mon nom c'est.
- Plaît-il? rétorqua-t-il, les yeux grands ouverts, médusé de la voire grignoter son cigare à 8000 euros le kilos."
Cet air dubitatif, c'était tout Simon Quyan. "Q." comme on l'appelait régulièrement était un homme de grande classe, avec ses luntettes vertes fluo, ses vestes en tweed jaune et ses escarpins en crocodile signés Haribo. Jadis, elle s'en était épris follement, mais là, non, plus trop en ce moment. Il l'avait engagée alors qu'elle était choriste à la chorale de l'ASPTT de Boulogne-sur-mer. Elle ne comprenait vraiment pas trop pourquoi il l'avait choisie, elle, une femme si pulpeuse et ayant le don de soi, mais si fragile à la fois. Elle avait su tout de suite que sa vie allait changer du tout au tout à le cotoyer. Elle dût déménager pour Paris afin de travailler pour son agence, qui était situé juste en face du Darty d'Issy-les-Moulinettes, ce qui était une couverture parfaite pour ce type d'agences aux missions ultra-périlleuses et secrètes s'il en est.
"Barbiturique, si je vous ai appellée, c'est parce que je ne vous paie pas pour dormir aux carrefours, car vous dormiez, me trompe-je?
- Oui. Mon nom est Barbabara, pas Barbitruc, et il n'y a qu'un seul L à "appelé", sinon ça fait comme dans "pelle", ce qui n'est p
- Votre gueule! Vous me faites perdre mon temps avec vos conneries, venons-en au fait qui nous réunit, et cessez de mastiquer le cigare.
- Mais c'est
- Y a pas de mais. Vous devez livrer un paquet de toute urgence, dit-il en tendant le doigt vers un colis posé sur l'étagère. C'est pour un client très important, il le veut dans la prochaine heure. Contenu inconnu, remise en mains propres, pas de questions ni de commentaires, aucun rapport à effectuer après. Donc cette fois-ci, soyez discrète, le client veut rester couvert, et surtout, surtout, pas de gaffes, parce que vous, vous êtes vraiment la reine...".
Barbabara était effectivement née à Oléron et aimait qu'on le lui rappelle régulièrement.
- Une grosse récompense vous sera faîte si vous réussissez, pour une fois... On dit merci qui?
- Mer Simon Q.
- Voici l'adresse de livraison, dit-il en lui tendant un papier griffonné, le code de la porte y est aussi indiqué, c'est au 4e, sans ascenseur, bureau 128, remettez le colis à une femme de type africain, grande, dépêchez-vous, ça urge, vous devriez être déjà partie. Ouste, du balai!"
Elle avait à peine eut le temps de saisir le papier qu'il l'avait prise par le bras et ejectée du bureau, et son fidèle destrier avec. Elle adorait ce genre de situation car cela montrait qu'on tenait beaucoup à elle pour
Elle sortit du batiment, s'assit sur le bord du trottoir, déposa le paquet à ses côtés et le fixa longuement. Elle se sentit mal à l'aise, emplie d'un sentiment de malaise. Quelque chose lui souffla à l'oreille qu'elle devait l'ouvrir, ce paquet. Parfois la curiosité pouvait avoir du bon, se dit-elle, et pouvait sauver des milliers de vies. C'est en tout cas ce qu'elle avait compris le jour où sa pauvre mère était morte dans d'atroces souffrances lors de la terrible épidémie de chtouille au début des années 1970. Elle avança sa main vers la ficelle qui maintenait le paquet fermé et
À suivre...
Elle ouvre le paquet? Ou bien elle ne l'ouvre pas?